"Les secteurs de l'énergie et le marché financier" russes pourraient notamment être visés.

Friedrich Merz à Kiev, en Ukraine, le 10 mai 2025. ( AFP / GENYA SAVILOV )
Si Moscou ne fait pas de "réel progrès cette semaine" dans la recherche d'un cessez-le-feu en Urkaine, l'Europe infligera des sanctions supplémentaires à la Russie, a affirmé mardi 13 mai le chancelier allemand Friedrich Merz.
Si Moscou "n'approuve pas" la proposition des alliés de Kiev d'un cessez-le-feu de 30 jours , Berlin poussera l'UE à s'"engager en faveur d'un durcissement significatif des sanctions" qui pourraient notamment concerner "les secteurs de l'énergie et le marché financier", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Berlin.
Un 17e paquet de sanctions, qui prévoit essentiellement d' augmenter le nombre de navires considérés comme des "vaisseaux fantômes" utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales contre ses exportations de pétrole, est déjà en préparation à Bruxelles. Il doit "être décidé d'ici la fin du mois de juin", a rappelé le nouveau dirigeant allemand, qui recevait le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
"Cette guerre doit cesser"
Mais "dans le cas où il n'y aurait pas de véritable progrès cette semaine, nous voudrions alors, ensemble au niveau européen, nous engager en faveur d'un durcissement significatif des sanctions ", a-t-il dit.
"Cette guerre doit cesser", a encore exhorté Friedrich Merz, pour qui "davantage de compromis et davantage de concessions" vis-à-vis de Moscou "ne sont plus acceptables maintenant".
En visite à Kiev samedi, les dirigeants français, britannique, allemand et polonais ont menacé la Russie de "lourdes sanctions" en cas de refus d'un cessez-le-feu total et inconditionnel de 30 jours à compter de lundi.
Kiev a estimé mardi que l'absence de Vladimir Poutine aux négociations ukraino-russes prévues jeudi à Istanbul, où doit se rendre Volodymyr Zelensky, serait le "signal ultime" que Moscou ne veut pas arrêter la guerre.
"Maintenant, c'est vraiment à Poutine de répondre à cette offre de négociation de sa part et d'accepter un cessez-le-feu", a encore dit Friedrich Merz, pour qui "la balle est exclusivement dans le camp de la Russie" .
Depuis deux jours, le Kremlin maintient le flou sur la composition de la délégation russe -et une possible présence du président russe- lors de ces pourparlers qui constitueraient les premières discussions directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022, au début de l'invasion russe de l'Ukraine.
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